Jean-François BONY
Soierie Lyonnaise
1754 - 1825

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J-F Bony né à Givors le 24 février 1754, décédé à Paris en 1825 - Il fait ses études à l’École de Dessin de Lyon, puis à Paris - En 1809-1810, professeur de la classe de fleurs à l’École des Beaux-Arts de Lyon - Dessine des costumes et broderies pour étoffes aux fabricants lyonnais et a dessiné la robe et le manteau de sacre de l’impératrice Joséphine.

La robe de droite, fut celle du sacre de Joséphine. Le décor du tissu fut réalisé d'après un dessin de Jean-François Bony.
Sources - Livre : Histoire de Givors - Etienne Abeille 1912

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La robe et le manteau que l'impératrice porta le jour de son sacre fut créer par J. F. Bony.
« Le Sacre de Napoléon »
Imposante toile (6,21 m x 9,79 m), fut réalisée en trois ans, à partir de 1805, par Jacques-Louis David (1748-1825). Musée du Louvre.

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    Sous l’Empire, la forme du costume change radicalement : elle suit la ligne du corps et la taille monte sous la poitrine. Les manches, courtes, sont à ballons. Il s'agit d'un costume de cérémonie à longue traîne dessiné par J.F. Bony. 

    Le savoir faire de la maison Prelle se transmet de génération en génération depuis sa création en 1752. A cette époque, l'industrie lyonnaise, la "fabrique", se composait de fabricants, des donneurs d'ordres qui fournissaient en matière première les maitres-ouvriers qui travaillaient à domicile sur leurs propres métiers. Le tissage à domicile était une spécialité bien lyonnaise : à la même époque, la production commençait déjà à se rassembler en manufactures de tissage. Ainsi, à Lyon, l'outil de production était éparpillé dans le centre-ville, et en particulier sur les pentes et le plateau de la Croix-Rousse, et organisé par les fabricants, qui n'étaient pour autant pas liés juridiquement aux tisseurs. Ce n'est que vers la fin du XIXème siècle que ces petites unités de travail à domicile commencèrent à se regrouper pour former de véritables sociétés. Pour Prelle, ce regroupement eut lieu en 1881 à l'instigation d'Antoine Lamy qui installa toute sa filière de production dans une usine "moderne" sur le plateau de la Croix-Rousse.

   Afin d'asseoir leur image et de bénéficier d'une véritable identité en interne, les fabricants avaient l'habitude de s'associer à un dessinateur. Les couples de noms des entreprises de soieries témoignent encore de cet héritage : on accolait le nom du fabricant à celui du dessinateur avec lequel il était associé. Les exemples d'association entre dessinateurs et fabricants fourmillent dans la genèse de la maison Prelle. On peut citer par exemple l'association entre Pierre-Toussaint Déchazelle et Germain à partir de 1770, ou celle du fameux dessinateur Jean-François Bony et de Bissardon à la même époque. Ces dessinateurs assuraient à eux seuls la renommée de leur maison et contribuaient fortement au rayonnement commercial de leur société en imposant une image et un style fort.

Jean-Pierre Bissardon, associé à Jean-François Bony, créa une technique de tissage pour le velours ciselé à fond d'or ou d'argent, technique particulièrement délicate. Il se distingua aussi par la mise au point d'une contexture spéciale pour imiter le rendu de la dentelle.

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Monogramme de Marie-Antoinette attribuée à J. F. Bony

Un monogramme se compose de la lettre initiale d’un nom, soit doublée, soit suivie de la deuxième lettre du nom, les deux entrelacées en un seul caractère avec ou sans ornements.
Il sert à signer mais se retrouve également sur des bronzes d’ameublement ou tout objet appartenant au propriétaire du monogramme.
Ainsi le chiffre M A se retrouve, entre autres, sur la rampe de l’escalier du vestibule du Petit Trianon, dans le cabinet doré du château de Versailles, sur le service en porcelaine du nécessaire de voyage de la reine Marie-Antoinette.

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Idées & Documentations :  famille Joannon-Verne-Ollier

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