1749 : C'est par un arrêt pris à Marly le 10 mai 1749 que le conseil du roi crée la Verrerie Royale de Givors, octroyant l'exclusivité de la production à deux maîtres verriers Michel Robichon, de Miellin (Haute-Saône), et Joseph Esnad, du Bief-d'Etoz (Doubs). Ils obtiennent, selon l’arrêt, le privilège de la fabrication du verre pour vingt ans à Givors et dix lieues alentour. Situé sur les bords du Gier et du Rhône, Givors réunit deux éléments nécessaires à la fabrication du verre : la proximité du charbon de Rive-de-Gier et le sable du fleuve (le Rhône).

         

La manœuvre venue d'Italie - Petits verriers Italiens  1905   - La Verrerie Neuvesel -  l'intérieur vers 1880.

 

1864 : Achat de la cristallerie May  (quartier de la Freydière) par Jean-Baptiste Neuvesel et Jean-baptiste Momain aidés par Farge (beau-frère de Neuvesel, commerçant qui apporte les capitaux) : Les Nouvelles Verreries de Givors.

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Verrerie Neuvesel l'entrée et l'intérieur vers 1880.

 

1869 : La verrerie de la Freydière couvre 1.100 m2 (y compris les logements des ouvriers, les magasins et entrepôts...) et compte trois fours. Elle produit tous les verres de bouteilles, plus une spécialité : bonbonnes et dames-jeannes (bouteilles d'une contenance de 20 à 50 litres. 

1878: Fleury Neuvesel, fils de Jean-Baptiste apporte le four à gaz SIEMENS d'Allemagne. Il organise le travail en trois brigades de 8 heures (création des 3x8).

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Les vanniers habillaient les "Dames-Jeannes"  -  Les souffleurs de verre avec une manœuvre infantile

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1900: Les fils respectifs des deux fondateurs continuent le développement de l'entreprise. Eugène Souchon, marié à Marie Neuvesel, la sœur de Fleury, étudie la machine semi-automatique Boucher, puis, il est chargé par son beau-frère de construire une nouvelle usine, le long du Gier, entièrement équipée en semi-automatique. Ce four n° 4 sera allumée en 1905. Décès de Fleury Neuvesel en 1907. Eugène Souchon lui succède aux côtés de Momain, la société s'appellera "Souchon-Neuvesel-Momain et Cie".

1908: La machine Boucher autorise désormais la production d'un même article en continu. Grâce à une étude de marché, Eugène Souchon se rend compte que la consommation des eaux minérales est en forte progression en France. D'ou son idée de conforter les débouchés de la verrerie en se créant des marchés captifs avec l'eau minérale. C'est la base de l'accord signé avec Evian en 1910, puis avec Badoit, Vittel et Vals.

1920: Seconde révolution technologique avec la mise au point de machines automatiques. Après études préalables de leur fonctionnement en Angleterre par Amédée Frachon le beau-frère de Souchon, puis des essais durant un an dans l'ancienne usine de la Freydière, décision était prise de lancer un plan général d'automatisation des usines. Dès lors, toutes les petites affaires familiales incapables, faute de capitaux, de moderniser leur entreprise vont chercher à s'associer à l'un des deux grands groupes verriers de l'époque: Souchon-Neuvesel et Saint-Gobain.

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Les différents corps de métier de la Verrerie Neuvesel

         

   Les forgerons                                                                               Les maçons

 

1931: Décès d'Eugène Souchon, sa femme Marie dirige la société conjointement avec son beau-frère Amédée Frachon et ses deux neveux Lucien Frachon et Georges Roque. Intensification de la concurrence avec Saint-Gobain qui s'intéresse aussi à l'emballage, en réponse à l'allumage de fours à glace et à vitre par Neuvesel. 

1936: Les deux groupes s'aperçoivent rapidement qu'une entente est nécessaire s'ils ne veulent pas disparaître. Aussi, afin de ne pas "tuer le métier", signature d'un accord entre Saint-Gobain et Souchon-Neuvesel.

1940: L'occupation du groupe marque le pas jusqu'à l'après seconde guerre mondiale.

 

Verrerie Neuvesel première brigade 1912

 

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