Sommaire : Givors d'un Siècle à l'Autre...

Usines Fives Lille
[Usines Fives Lille]
Usine Prénat
[Usine Prénat]
Usine de la Verrerie
[Usine de la Verrerie]
Usine Moulinerie de Soie
[Usine Moulinerie de Soie]
Etablissements Bruyas
[Etablissements Bruyas]
Usines Divers
[Usines Divers]

Article extrait de l’Illustration Economique et Financière 1924 : Givors, centre industriel
(...) L'histoire industrielle et commerciale de Givors découle de sa position merveilleuse. Aussi haut que l'on remonte, on retrouve Givors, pays de cultures, de batellerie et de pêche. Au XVe siècle, Givors possédait une corporation de mariniers, ayant une chapelle dédiée à Saint-Nicolas.
L'exploitation des mines de houille de Rive-de-Gier accrut l'importance de Givors, qui devint un entrepôt de charbon.
Pendant trois cents ans, Givors fut un centre du commerce de la houille. En 1780, fut inauguré le canal qui le reliait à Rive-de-Gier, et si de ce fait, Givors perdit comme entrepôt, sa batellerie augmenta d'activité, activité qui se maintint jusque vers 1860, où l'établissement du chemin de fer qui avait, dès le début, joué un rôle bienfaisant pour la batellerie, supplanta celle-ci, aujourd'hui réduite à peu de chose. Mais la gare de Givors gagnait ce que perdait son port. Aujourd'hui, Givors, avec le dépôt et la gare de triage de Badan est un centre important de la Compagnie P.-L.-M.; la gare de Givors manutentionnant 1.600 tonnes de marchandises par jour.
Pendant que Givors voyait son commerce se développer, l'industrie croissait aussi. En 1743, fut fondée une première verrerie à bouteilles qui s'adjoignit, en 1755, une verrerie de verres à vitre. Cette industrie du verre fut prospère à Givors. De nombreuses sociétés furent successivement organisées, qui, à la suite de transformations ont été englobées par le groupe important, Souchon-Neuvesel, comprenant à Givors les verreries Souchon-Neuvesel et la Société des Verreries d'Evian, produisant la bouteille par des procédés mécaniques. Signalons, d'autre part, la Gobeleterie de Givors et la Société « La Française » qui produit l'ampoule pour lampes électriques.
A côté de l'industrie du verre, la métallurgie se fit vite une place pendant que dans la vallée du Gier, la vieille métallurgie se transformait, Givors, situé à proximité du charbon, pouvant recevoir des minerais par voie d'eau, devenait rapidement le centre producteur des fontes dont la région avait besoin.
En 1839, un premier haut fourneau fut monté par la Société Genissieux et Prenat qui, en 1845, en mit à feu un deuxième, et un troisième en 1870, en même temps qu'avait été créée une fonderie de fonte.
En 1836, la Société Lalligand et Cie créa des hauts fourneaux qui furent achetés par la Société Petain et Godet devenue la Compagnie des Aciéries de la Marine et d'Homécourt. Cette usine fut arrêtée en 1886.
Signalons encore la Société Harel, fondée en 1855, qui comprenait deux hauts fourneaux et des fours à puddler. Elle fut fermée en 1885.
De toutes ces sociétés, il ne reste, aujourd'hui, que l'ancienne Société Genissieux et Prenat qui, après avoir porté dans sa raison sociale les noms des familles Prenat et de la Rochette est devenue : les Etablissements Prenat, possédant des hauts fourneaux puissamment outillés, une fonderie, un atelier de construction, des fours à coke, à récupération, etc...
Signalons que de ces établissements est sortie la Vierge du Puy, fondue avec les canons pris à Sébastopol, sur des plans de Bonassieux.
A côté de cette usine métallurgique, un atelier de constructions mécaniques fut fondé, en 1861, par la Société Parent-Tacken qui, en 1866, pris le nom de Compagnie de Fives-Lille. Cette Société qui comprend une usine à Lille a développé considérablement les ateliers de Givors. Ceux-ci ont pu, pendant la guerre, livrer jusqu'à 8.000 obus par jour. Aujourd'hui, cette usine s'est spécialisée dans la construction de matériel de chemins de fer, dans les travaux de grosse chaudronnerie, de mécanique, et dans la construction d'un matériel électrique de premier ordre.
La fabrication des produits chimiques est représenté, sur le territoire de la commune de Grigny, limitrophe de celle de Givors, et dont les agglomérations rapprochées forment un même centre industriel. En 1867, la Maison Jacquand et Cie construisit une usine qui appartient aujourd'hui à la Société des Produits Chimiques Coignet. Cette Société produit des gélatines, des superphosphates, etc...
Dans la commune de Grigny encore existe l'importante Maison Bertrand et Cie, fondée en 1825, produisant des pâtes alimentaires.
Givors est un centre de chapellerie, représentée par les Maisons Bruyas, Vve Grange, Etablissements Guy. Givors, situé sur des couches de terrains argileux propres à la production des briques fut toujours un pays de tuileries. Cette fabrication s'est adjoint celle de la faïence, des grès, des briques réfractaires. Signalons dans cette industrie, autant sur Givors que sur Grigny, les Maisons Berger, Prost, Catton, Faïencerie Nouvelles de Givors, et la Faïencerie du Rhône (Labrut Frère).
Givors possède aussi un moulinage de soie. Enfin, à côté de ces grosses usines, de petits ateliers complètent cette cité industrielle. (...)
L. PRENAT

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