Compagnie des Hauts-fourneaux et Fonderies de Givors Établissements Prénat 1839-1960

 

 Hauts Fourneaux

  

En 1949, deux hauts fourneaux produisent, par unité et par jour, 120 tonnes environ de fontes hématites, ordinaires ou spéciales, en particulier des fontes pour lingotières ou malléable, des spiegels. Les fontes sont coulées en halles couvertes, et manutentionnées par ponts roulants à électro-aimant. Le laitier est granulé en totalité dans des bassins profonds. Il est utilisé par la Société des Agglomérés de Givors, ou vendu à diverses cimenteries de la région Sud-Est. 

Le gaz est épuré dans des bouteilles de forte section, puis dans une épuration type Halberg-Beth, où il doit filtrer à travers des sacs en .coton. Des ventilateurs puissants l'envoient sous pression dans le gazomètre à sec de 10.000 m$, construction des Ateliers Bonnet-Spazin. Une station de comptage et de distribution le répartit aux divers appareils utilisateurs de l'Usine, ainsi qu'aux chaudières des Établissements Coignet.

Les cowpers sont au nombre de sept. Le chauffage est accéléré, l'air de combustion étant soufflé à la base du puits par un ventilateur spécial.

Extension des Hauts-fourneaux - 1900

   Les deux monte-charges, du type Munier, vertical-horizontal, prennent sur les tracteurs électriques, à bascule et dis­positif de rotation du support, les bennes qui viennent d'être remplies sous les trémies d'approvisionnement. Dans la cabine où se trouve le treuil, le machiniste, seul, commande le déplacement de la benne jusqu'au gueulard, et le vidage automatique. Ainsi sont supprimés tous les risques d'intoxication par les gaz, qui menaçaient autrefois les « chargeurs du haut ». 

   Les matières premières sont montées au niveau supérieur des accumulateurs qui bordent le Garon, à une hauteur de 7 m., par une voie en courbe suivant le crassier. Deux transbordeurs répartissent les wagons le long des 15 fosses, de grande capacité. Un pont-portique, à benne preneuse, assure le déchargement. Deux lignes de trémies avec goulottes, parallèles aux silos, reçoivent les matières destinées à la consommation immédiate. A côté des silos à minerais, des accumulateurs à charbon, également équipés avec un pont-portique, emmagasinent les houilles à coke, avant leur passage aux fours. 

 

   Les pyrites, provenant des Usines de la Cie de Saint-Gobain, Saint-Fons et Pierre-Benite, sont stockées dans une fosse, sous un pont roulant, à l'extrémité de l'installation d'agglomération. Le pont alimente des trémies surélevées, portées par le bâtiment; la pyrite glisse directement dans les malaxeurs des deux presses Atlas, construites par la Maison Thiebaut. Un effort de compression de 650 kg par cm2 suffit, sans aucun liant, à former des briquettes assez résistantes pour être empilées sur wagonnets. Ceux-ci traversent, en vingt-quatre heures, un four tunnel Schaefer de 75 m. de long, où règne, vers le milieu, une température de 1300°. 

   Un pont-roulant à électro-aimant dessert un parc à fontes et ferrailles; sur le crassier, une grue derrick, dont la flèche atteint 30 m. de hauteur, est utilisée comme casse-fontes. 

 

Carte de correspondance des Établissement Prénat  - 1935

 

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Sources Textes et photos :
Plaquette éditée à l'occasion des fêtes du centenaires des Établissement Prénat de Givors. 1949 et Archives municipales de Givors

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