L'USINE FIVES-LILLE - GIVORS

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Les réalisations des ateliers Fives-Lille.

 

La Gare D'Orsay: La gare d'Orsay, édifiée pour l'Exposition universelle de 1900, à Paris, par l'architecte Victor Laloux. Après des travaux de transformation, le bâtiment deviendra le musée d'Orsay. 

     La gare d'Orsay à Paris fut longtemps considérée comme un chef d'œuvre de mauvais goût fin de siècle. dans les années soixante-dix, elle faillit même être purement et simplement démolie. Mais les apparences peuvent être trompeuses: derrière la pierre et le stuc se dissimulait une charpente métallique hors norme qui fit longtemps la fierté des ingénieurs et des ouvriers des ateliers givordins de Fives-Lille. 

     Bâtie en moins de deux ans, la gare fut inaugurée le 14 juillet 1900 à l'occasion de l'exposition universelle. 

     La compagnie des chemins de fer d'Orléans, qui possédait déjà la gare d'Austerlitz, souhaitait se rapprocher du centre de la capitale et de ses beaux quartiers. Deux cents trains par jour desservirent pendant plus de quarante ans le sud ouest de la France. La gare est devenue un musée dans les anées quatre-vingt, à l'issue d'un programme de restauration qui met en valeur sa charpente métallique.

 

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     Les moteurs de la victoire: la construction des moteurs d'avion Hispano-Suiza : Pendant la première guerre mondiale, l'atout principal des avions français SPAD face à leurs adversaires allemands résidait dans leurs moteurs Hispano-Suiza.

Le "Vieux Charles", le 2e SPAD S.VII de Georges Guynemer, l’avion à moteur Hispano Suiza 180cv de fin 1916, conservé au Musée de l’Air au Bourget (F)

Moteur en "V" Hispano-Suiza 8Be de 220 CV (1917).

     Grâce à leur bloc en aluminium, ces engins à 8 cylindres en V possédaient un rapport poids/puissance de 1kg/CV inégalé pour l'époque. En 1916, une version de 220CV était développée pour équiper le nouveau SPAD VII.
L'usine de Bois-Colombes en région parisienne ne pouvait faire face. En septembre, fut donc lancée à Givors la construction d'un atelier de 12000 m² pour les fabriquer, à l'emplacement actuel des parkings du magasin Carrefour.
Une fonderie d'aluminium était édifiée à proximité. Trois mois plus tard, les premiers moteurs sortaient de l'usine, à raison de 17 exemplaires par jour. L'atelier fut entièrement détruit par un incendie dans la nuit du 30 au 31 décembre 1918.

Hispano-Suiza & Georges Guynemer (Détails)

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     Des prototypes nés à Givors: L'électrification du réseau ferroviaire français a été réalisée au cours des trente glorieuses.
Mais dès le début des années vingt, la Compagnie des Chemins de Fer de Paris à Lyon et à la méditerranée, la fameuse PLM, voulut électrifier la ligne Nice-Marseille pour épargner les fumées noires des locomotives à vapeur à sa riche clientèle qui avait commencé à fréquenter assidûment la côte d'azur. Une voie d'essai fut construite entre Chambéry et Saint-Pierre d'Albigny et quatre prototypes de motrice furent commandés à l'industrie privée.
C'est ainsi que vit le jour à Givors dans les ateliers de Fives-Lille la locomotive électrique de vitesse 242 CE1. livrée en 1926, elle pesait 164 tonnes et pouvait atteindre une vitesse maximale en service de 110 km/h.

 

Photo SNCF Direction de Chambéry Service Communication

Motrice 242 CE1 (Détails)


SNCF (PLM) 262-BD-1  4400CH - 1938 - 1955 - Modèle de série

Dix ans plus tard, c'est la toute jeune SNCF qui commandait à Fives un prototype de motrice diesel électrique à grande vitesse pour la ligne Paris-Menton. Baptisé 262-AD-1, le beau bébé sortit des ateliers givordins au printemps 1938.

Il pesait 226 tonnes et développait 4000 chevaux. De quoi battre quelques records avant d'être mis à la retraite en 1955, après avoir parcouru plus d'un million de kilomètres.

La traction diesel ne s'est développée en France qu'à partir des années 1950, bien que la SNCF ait eu, dès 1938, les deux locomotives diesel les plus puissantes du monde (262AD1 et BD1)

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Merci à M. Henri JUAN & M. Jean-Pierre RAVERY.

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